Dans un courrier adressé le 8 juin 2012 à la ministre des Affaires sociales et de la santé Marisol Touraine, le président du conseil général de la Dordogne, Bernard Cazeau (PS), conteste la suppression depuis le 2 mai d’une ligne de garde entre minuit et 8 heures du matin au centre hospitalier de Périgueux. Décidée par la direction de l’hôpital, elle vise à optimiser les services en charge de la gestion des services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur).
«Pour des raisons liées à la raréfaction du nombre de médecins libéraux et à certaines formes de désengagement dans l’exercice des gardes nocturnes, la question de l’accès à la médecine d’urgence est devenue cruciale », écrit le président du conseil général.
Raréfaction des médecins libéraux – Pour les 22 médecins en grève depuis le 2 mai sur les 25 que compte le service, le Smur de l’hôpital de Périgueux, compétent pour plus de la moitié de la Dordogne (1), n’a en effet plus les moyens d’assurer son travail dans de bonnes conditions. « Nous intervenons de plus en plus souvent pour des cas qui ne sont pas pris en charge par les médecins libéraux, de moins en moins nombreux », ajoute Dr. Véronique Barussaud, déléguée départementale de l’Association des médecins urgentistes de France.
« Sur 352 médecins généralistes, 150 auront plus de 65 ans d’ici à trois ans. Comme ils sont installés dans des zones très rurales, il n’y aura pas de relève. Et plus les médecins sont rares, plus il y aura du travail et moins les jeunes seront tentés par cette forme d’exercice en zone rurale», confirme Dr. Jean-Marie Faroudja, président du conseil départemental de l’ordre des médecins de la Dordogne.
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