Le dividende numérique, ces fréquences hertziennes qui seront libérées par le basculement au numérique d’ici à 2011, représente « une occasion unique » pour les acteurs des télécoms, assure l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes (Arcep) dans la synthèse d’une consultation publique publiée le 7 novembre.
« La réaffectation des fréquences du dividende numérique constitue une occasion unique d’allocation de nouvelles fréquences basses aux télécommunications. Il n’y aura pas de deuxième chance’ avant plusieurs décennies », indique l’Arcep, se fondant sur les déclarations des acteurs concernés.
Les enjeux sont « cruciaux pour le développement de notre pays », car « seule la mise à disposition de fréquences basses additionnelles permettra une couverture étendue du territoire » à l’internet à très haut débit depuis son mobile (3G), soulignent les contributeurs à la consultation. Lancée le 13 juillet, cette dernière visait à éclairer les pouvoirs publics dans les travaux sur le dividende numérique conduits sous l’égide du Comité stratégique pour le numérique (CSN).
Le but est d’éviter la « fracture » entre les zones denses couvertes par le très haut débit mobile (quelques dizaines de mégabits par seconde) et les autres zones, correspondant à environ 70% du territoire et 30% de la population, couvertes par des débits beaucoup plus faibles, selon la synthèse.
Les fréquences qui vont être réallouées d’ici fin 2011, en raison du basculement de la diffusion télévisuelle de l’analogique au numérique, sont particulièrement intéressantes car elles se propagent plus loin et beaucoup mieux que les fréquences hautes (celles de la téléphonie mobile, par exemple), notamment à l’intérieur des bâtiments.
C’est pourquoi elles font l’objet d’âpres débats entre chaînes audiovisuelles et opérateurs des télécoms qui souhaitent y accéder. Les collectivités locales y voient, elles, la possibilité de développer des réseaux à un moindre coût.
L’Arcep a reçu plus de 50 réponses, venant à la fois des collectivités territoriales et de leur représentants (*), des opérateurs télécoms, des fournisseurs d’accès internet, d’industriels, de chaînes de télévision et de radios.
(*) AMF (Association des maires de France), Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel) et conseil général de Seine-et-Marne.
Pour plus de détails, télécharger
– La synthèse de la consultation publique
– Les réponses des acteurs à la consultation.
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