Grâce à un nouvel emprunt obligataire, la région espère recueillir 100 millions d’euros destinés aux plates-formes d’innovation et au financement des PME. Son président Jacques Auxiette table sur cette initiative pour susciter un effet de levier, de l’ordre de 1 à 5, auprès de la place bancaire dont la Banque Postale.
Un premier emprunt réalisé en 2009 – Le conseil régional avait été le premier, en 2009, à se lancer avec succès sur cette voie : l’emprunt obligataire dont l’échéance se situe en 2014 portait alors sur 80 millions d’euros dont 73 millions souscrits par 5 500 particuliers, résidant pour la plupart sur son territoire, contre la garantie d’une rémunération à 4 % bruts. Ces fonds ont servi à financer les investissements publics, notamment les lycées, et le dispositif P2RI, « prêt régional de redéploiement industriel » réservé aux entreprises mises en difficulté par la crise financière.
Au vu de ce succès et forte de sa notation AA de Standard & Poor’s, la collectivité a décidé d’amplifier la démarche en programmant sur la période 2011/2014 un total de 500 millions d’euros d’émissions obligataires après avoir pesé le pour et le contre : malgré une ingénierie financière lourde et un remboursement moins arrangeant pour le profil de la dette avec une durée plus courte, elles s’avèrent moins coûteuses que le crédit bancaire classique.
Les investisseurs institutionnels mobilisés – Une première opération en février dernier a permis d’obtenir 43 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels (assureurs et caisses de retraites) répondant aux critères ESG, c’est-à-dire « socialement responsables », conformément à son cahier des charges. Le placement s’est fait à un rendement de 4 % à taux fixe. Il faut également mentionner la signature en novembre 2011 d’une enveloppe bonifiée de 145 millions d’euros avec la Caisse des dépôts pour les investissements fléchés en faveur des transports durables, de la recherche et de l’enseignement supérieur.
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