Il faut « ouvrir », « diversifier » et « colorer » une fonction publique « pas assez représentative de la France d’aujourd’hui », affirment le ministre de la Fonction publique et la secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville.
Acompagné de Fadela Amara, Eric Woerth a affirmé cette volonté le 12 novembre à la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis) devant des élèves du lycée Jacques Feyder, bénéficiaires du « Pacte ». Un dispositif qui permet d’intégrer la fonction publique sans passer de concours.
« La fonction publique n’est pas assez représentative de la France d’aujourd’hui. L’idée c’est de l’ouvrir à d’autres cultures, à des façons de voir différentes, qu’elle soit accueillante quel que soit l’endroit d’où l’on vient », a déclaré Eric Woerth.
Fadela Amara a estimé qu’il faut « casser le préjugé selon lequel on ne peut pas travailler dans l’administration quand on vient des quartiers ». « Dans les cités, quelle que soit sa couleur de peau, on peut passer des examens pour devenir fonctionnaire », a-t-elle ajouté.
Le Pacte a permis, depuis 2006, à des jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système éducatif sans diplôme, d’être recrutés sans concours.
Ils passent un entretien et sont parrainés pendant deux ans, avant une éventuelle titularisation. Eric Woerth a précisé que cette voie d’accès avait représenté 19% des recrutements des agents en catégorie C en 2007 au plan national, et qu’elle devrait représenter 30% de ces recrutements en 2008, soit quelque 800 postes.
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