La Cour européenne des droits de l’homme a déclaré « licite », cet été, la grève de la gratuité et « la balle est maintenant dans le camp du gouvernement », a estimé le 14 novembre Jean-Claude Delarue, président de la fédération d’usagers des services publics FUT-SP.
« En faisant circuler les trains ou les métros sans que les gens paient, il est possible de faire une grève qui ne gêne pas les usagers mais l’entreprise », a-t-il indiqué sur Europe1, soulignant qu’il revenait au gouvernement « d’entériner » la décision européenne et de la rendre « légale ».
« Sud Rail est d’accord sur ce point », a-t-il poursuivi, estimant que « même les syndicats extrêmement dynamiques et activistes sont d’accord pour changer de type de grève ».
En région parisienne par exemple, « les usagers sont souvent abonnés et ce type de grève ne veut pas dire grand-chose », a-t-il concédé. « En revanche, le tiroir-caisse de la SNCF, ce sont les TGV » a ajouté Jean-Claude Delarue. « Si les gens peuvent circuler sans payer, cela signifie une « pression financière très forte sur la SNCF et donc sur l’Etat », a-t-il dit.
« Sur notre site www.sos-usagers.com, nous proposons de signer une pétition pour le remplacement de la grève paralysie par la grève de la gratuité », a-t-il indiqué, précisant avoir rencontré le ministre du Travail Xavier Bertrand à ce sujet le 9 novembre. « De toute façon, cela s’imposera à la France », a-t-il affirmé. Il se demande si « le gouvernement veut attendre des années, avant d’y être obligé par la Cour européenne, ou accepter de le faire dès maintenant ».
La FUT-SP revendique environ 3.000 adhérents, en particulier en Ile-de-France.
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