Le département de Seine-Maritime a décidé de s’engager dans une nouvelle gestion de ses routes. «Il ne s’agit plus d’augmenter le réseau routier mais de mieux l’exploiter, l’entretenir, le sécuriser et le gérer», résume Didier Marie, le président de la collectivité. «De nouvelles routes ne seront construites qu’en cas d’extrême nécessité et en tout état de cause elles devront respecter un cahier des charges exigeant en matière environnementale ».
Première application tangible, la création récente d’un Centre d’information de gestion du trafic. Celui-ci centralise en temps réel les informations sur l’état des 6 600 kilomètres de routes gérées par le département et du trafic. Son objectif est de permettre l’intervention rapide des services, mais aussi l’observation des points noirs, des travaux à effectuer, des lieux dont il faut améliorer la sécurité etc.
Dans le même esprit, d’autres décisions ont été prises, tel le soutien aux communes s’impliquant dans le développement durable en la matière, comme Saint-Aubin-lès-Elbeuf et sa route démontable. Ou encore à des projets et chantiers comme celui du contournement Sud de Rouen pour lequel, la protection de la flore et de la faune ont été une priorité : passage à animaux de 100 m de large sous la chaussée, passages à crapauds efficaces…
La conception de cette route, dont la collectivité veut faire un exemple, a intégré la limitation d’apport de matériaux extérieurs, l’utilisation d’enrobés issus du recyclage
De manière générale, la collectivité a également décidé de privilégier pour ses marchés les entreprises de BTP qui s’efforcent de travailler dans l’esprit du développement durable.
Le département qui dispose d’un budget annuel de 135 millions d’euros pour ses routes entend ainsi offrir un meilleur service à l’usager, mais plus largement au citoyen en préservant son environnement.
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