Soulevant des raisons de sécurité et d’environnement, le maire Joël Batteux demande depuis plusieurs années à l’industriel (120 salariés) de déplacer son activité de transformation de tournesol (huile et tourteaux) en amont, sur le port de Montoir-de-Bretagne. Cette option a d’ailleurs été envisagée, un temps, par la filiale du groupe américain, sollicitant le concours de fonds publics. Cette éventualité s’éloigne aujourd’hui après le feu vert, assorti de prescriptions, du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Nantes- Saint-Nazaire, prolongeant la durée de vie du site jusqu’en 2035. Seul Joël Batteux a voté contre, les autres collectivités préférant s’abstenir. Du coup, l’entreprise dévoile un montant d’investissements sur dix ans compris entre 20 et 40 millions d’euros. Ils visent notamment à produire de la vitamine E et à réduire son empreinte environnementale. A moyen terme sont évoqués également des projets dans la lécithine et la biomasse.
Urbanisation galopante – Une polémique avait opposé l’an passé l’association Port Industrie aux élus, la première reprochant aux seconds de menacer l’avenir industriel des bassins portuaires. De fait, depuis le lancement du programme Ville-Port, l’urbanisation ne cesse de grignoter du terrain. Détruite à 85 % en 1945 par les bombardements alliés, la cité a été reconstruite dos à la mer et à l’ancienne base sous-marine. Depuis 20 ans, elle a entrepris de se réconcilier avec l’océan en partant à la reconquête des friches portuaires. Ce qui n’est pas simple : elle a dû réaliser dans ce secteur, à ses frais, il y a une dizaine d’années, un mur anti-souffle en béton pour permettre notamment l’implantation d’un supermarché et de son futur théâtre, scène nationale, qui, hasard du calendrier, doit être inauguré le 7 septembre prochain.
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