Le président du Sénat Christian Poncelet a plaidé le 20 novembre pour un « maillage des services publics cohérent et équilibré », souhaitant que « toute révision de la carte des services publics » ait pour but d’améliorer « la qualité du service rendu aux usagers » et de renforcer « son efficacité ».
Alors que la réforme de la carte judiciaire suscite des remous jusqu’au sein de l’UMP, Christian Poncelet a reconnu devant le Congrès de l’Association des maires de France (AMF) que « la fermeture, sur un même territoire, d’une école, d’une gendarmerie, d’un bureau de poste et d’un tribunal peut être vécue comme un facteur de dévitalisation locale ».
Il a toutefois affirmé ne pas être « un partisan de l’immobilisme, car l’immobilisme porte en lui les stigmates du déclin ». « La vérité, c’est que toutes ces réformes, nous le savons bien, sont nécessaires et courageuses. Nous avons trop attendu pour les réaliser. Et il s’avère aujourd’hui d’autant plus difficile de s’y atteler qu’on a laissé prospérer l’idée que tout était figé, que rien ne devait bouger », a poursuivi le deuxième personnage de l’Etat.
Pour lui, « il faut donc trouver le juste équilibre entre, d’un côté, la modernisation et l’adaptation des services publics et, de l’autre côté, le respect d’un maillage pertinent du territoire ».
Au passage, Christian Poncelet a critiqué, sans la nommer, la ministre de la Justice Rachida Dati : « Il n’est pas acceptable que les maires apprennent par voie de presse la fermeture d’un service public sur le territoire de leur commune », « il n’est plus possible dans notre République décentralisée de s’en remettre, en la matière, au seul fait du prince », a-t-il averti.
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