Après la Communauté d’agglomération périgourdine créée en 1999, la deuxième communauté d’agglomération de Dordogne devrait voir le jour le 1er janvier 2013 après deux ans de réflexion. Réunis en conseil municipal le 24 mai, les élus de la Ville de Bergerac ont adopté à l’unanimité les propositions contenues dans l’arrêté préfectoral du 5 avril 2012 sur les périmètres et les statuts de la communauté d’agglomération bergeracoise (CAB). Elle est issue de la fusion de :
- la communauté de communes de Bergerac pourpre (CCBP ; 11 communes ; 38 342 habitants),
- la communauté de communes de Dordogne Eyraud-Lidoire (10 communes ; 11 200 hab.),
- la communauté de communes des Trois vallées du Bergeracois (6 communes ; 6 500 hab.).
Elle correspondra à un bassin de vie regroupant ainsi 56 232 habitants.
Une capacité de financement de 6 millions d’euros – «Le regroupement de nos trois communautés de communes est indispensable en termes d’aménagement du territoire et de réalisation d’équipements structurants. Nous devons réussir la reconversion des sites de la société nationale des poudres et explosifs (SNPE) et de l’Etablissement spécialisé du commissariat de l’armée de terre (Escat) qui doit fermer en 2014 », a expliqué en préambule du vote Dominique Rousseau, maire de Bergerac (28 492 hab.) et président de la CCBP.
La future communauté d’agglomération, dont la dotation globale de fonctionnement devrait passer de 3 à 6 millions d’euros notamment grâce au fonds national de péréquation, doit en effet mener sur le site de l’Escat un plan local de redynamisation pour le préparer à accueillir de nouvelles entreprises ainsi qu’un parc aqualudique. « Avec un ratio de désendettement de 1 à 2 ans, la communauté d’agglomération va disposer d’une capacité de financement de 6 millions d’euros », a précisé Sergio Antunes, directeur de cabinet du maire de Bergerac.
Equilibre entre le rural et l’urbain – En termes de compétences, les élus ont pris l’option du plus haut dénominateur commun. Parmi les obligatoires figurent le développement économique, l’aménagement du territoire, l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville et les transports urbains. L’aéroport low-cost de de Bergerac, déjà transféré par la Ville de Bergerac à la CCBP, sera repris par la CAB.
En termes de compétences optionnelles, la CAB prend la voirie, l’environnement, la construction d’équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire, l’investissement et le fonctionnement de l’accueil des enfants et jeunes âgés de 0 à 18 ans, l’assainissement non collectif et le tourisme.
Soucieux d’un équilibre entre le rural et l’urbain, les élus ont opté pour une assemblée de 64 titulaires et de 64 suppléants. La ville centre de Bergerac, qui représente la moitié des habitants du nouvel EPCI aura 35% des sièges, soit 22 titulaires. « Elle aura toute sa place car elle supporte les charges de centralité, mais il ne faut pas non plus qu’elle ait une position hégémonique », a précisé Dominique Rousseau. Le bureau communautaire comprendra 13 membres, dont le président.
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