Les communes françaises ont consacré en 2005 2,2 milliards d’euros à leurs dépenses énergétiques, soit 36,2 euros par habitant. Ce poste a augmenté de 19% entre 2000 et 2005, notamment en raison de la hausse des prix des combustibles et des carburants, alors que la hausse avait été de 3,4% sur la période 1995-2000.
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié le 21 novembre, à l’occasion du Salon des maires et des collectivités locales qui se tient à Paris, la 4e édition de son étude Energie et patrimoine communal. L’enquête se fonde sur les pratiques de 776 communes métropolitaines de plus de 500 habitants en matière de patrimoine bâti, d’éclairage public, de carburants ou encore d’énergie renouvelable.
L’Ademe constate «une implication grandissante de l’élu avec l’augmentation de la taille de la commune» et relève qu’au-delà de 50 000 habitants, une collectivité sur deux a un élu en charge de l’énergie. Mais elle juge encore insuffisant le suivi des consommations par les services, une étape pourtant essentielle pour maîtriser ses factures.
Elle observe «l’émergence» du solaire thermique ou du photovoltaïque dans les villes de plus de 20 000 habitants, mais regrette la présence «encore marginale» du bois dans la consommation d’énergie des bâtiments.
Elle salue les actions entreprises par les communes en matière d’amélioration de l’éclairage public ou de rénovation des chaufferies, mais insiste sur l’effort à accomplir dans la performance énergétique des bâtiments. Et elle remarque qu’à peine une commune sur dix déclare connaître le dispositif des certificats d’économies d’énergie.
Il est possible de réduire son poste énergie (3,8% en moyenne du budget de fonctionnement d’une commune) à condition de réellement s’intéresser à ses consommations et d’accepter d’investir, assure l’Ademe, en se déclarant prête à apporter son aide aux collectivités.
Pour en savoir plus, télécharger la 4e édition de l’étude Energie et patrimoine communal de l’Ademe
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