Environ 500 personnes ont manifesté le 26 novembre à Lyon pour soutenir un conseiller régional communiste jugé pour s’être opposé verbalement dans un avion en décembre à l’expulsion d’une famille de sans-papiers.
Le cortège s’est ébranlé vers 12h30 de la place Gabriel Péri pour se rendre devant le palais de Justice, où le procès en correctionnelle du vice-président (PCF) chargé de la démocratie participative à la région Rhône-Alpes, François Auguste, devait débuter à 14h00.
Derrière la banderole de tête indiquant « la solidarité n’est pas un délit », les manifestants scandaient : « non, non, non au délit de solidarité, régularisation de tous les sans-papiers ».
Parmi eux, une majorité de membres du Réseau éducation sans Frontières (RESF) de Lyon, qui a appelé à la manifestation, mais aussi de Paris, Grenoble, Privas et de Marseille et une dizaine d’élus de gauche, principalement communistes, dont le sénateur du Rhône Guy Fischer et le député-maire de Vénissieux (Rhône) André Gerin.
François Auguste est poursuivi pour « entrave à la circulation d’un aéronef afin de soutenir des personnes faisant l’objet d’une reconduite à la frontière », un motif qu’il conteste. A sa demande, son procès, initialement prévu le 7 mai, a été reporté au 26 novembre.
Le 2 décembre 2006, l’élu communiste, sur le point d’embarquer dans un avion en mission pour le conseil régional, était informé par l’association RESF qu’une famille kosovare sans papiers, les Raba, se trouvait probablement à bord en vue d’être expulsée.
Il avait été évacué manu militari par la police et placé en garde à vue après avoir tenté de convaincre le pilote de ne pas décoller. Devant son refus, le conseiller s’était adressé aux passagers.
Thèmes abordés