Une cinquantaine d’élus de la région de Saint-Affrique (Aveyron) fermeront leur mairie le 28 novembre pour marquer leur refus d’une réduction des activités chirurgicales de l’hôpital de cette ville, a annoncé le 27 novembre Alain Fauconnier, maire PS de Saint-Affrique et vice-président de la région Midi-Pyrénées.
Cette action est soutenue par 8 conseillers généraux et les médecins généralistes de Saint-Affrique, qui n’assureront que les urgences. Elle vise à protester contre une directive du cabinet de la ministre de la Santé sur la poursuite de l’activité chirurgicale de courte durée de l’hôpital, explique Alain Fauconnier. « Le ministère est revenu sur ses engagements » de septembre sur le maintien de l’activité chirurgicale de courte durée adossée à un protocole sous l’autorité du centre hospitalier universitaire de Montpellier, « en introduisant l’obligation de fermeture après 18 heures et les week-ends et jours fériés », indique-t-il.
La ministre de la Santé avait demandé, début septembre, « l’interruption de l’activité de chirurgie lourde » au centre hospitalier Emile Borel de Saint-Affrique. Mais elle avait maintenu la maternité et une activité chirurgicale recentrée sur une « prise en charge programmée, ambulatoire ou de courte durée -jusqu’à 48 heures d’hospitalisation ».
Une mesure accueillie avec satisfaction par les élus et la population de Saint-Affrique, mobilisés pour la défense de leur hôpital.
« Cette décision nous permet de sortir par le haut en maintenant une chirurgie de proximité qui rend service aux gens. C’est la reconnaissance de notre mission de petit hôpital public dans une région enclavée », s’était alors réjoui Alain Fauconnier.
Plus de 2.000 personnes ont participé à une réunion publique en défense de l’hôpital le 26 novembre au soir à Saint-Affrique, avant une manifestation, le 1er décembre.
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