Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la ville, a regretté le 29 novembre au Sénat, à propos des événements de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), « l’évolution encore trop timide dans nos quartiers ».
« Les inégalités sociales et territoriales se sont accentuées au fil des années » dans les cités de banlieue « où vivent 6 millions de personnes », a déclaré Fadela Amara en regrettant « l’évolution encore trop timide dans nos quartiers », quatre jours après le décès de deux adolescents dans une collision de leur mini-moto avec une voiture de police, suivi d’une vague de violences.
Interpellée par la sénatrice socialiste du Val-d’Oise Raymonde Le Texier, ancien maire de Villiers-le-Bel, la secrétaire d’Etat à la politique de la Ville a rendu « hommage aux forces de l’ordre » qui ont rétabli le calme dans la commune après deux nuits de violences qui ont suivi la mort des deux jeunes.
Fadela Amara a rappelé sa « détermination et celle du président de la République à vouloir changer la situation dans les banlieues ». Une « détermination à reconstruire la République au coeur de nos cités, a-t-elle souligné, une détermination qui nous engage tous et nous contraint à revisiter nos pratiques et à améliorer notre gouvernance ».
« Dans nos quartiers, a-t-elle encore déclaré, il y a un vrai souci : celui de l’emploi des jeunes, celui de la sécurité aussi. La demande est forte de faire que la police soit présente dans nos quartiers », a-t-elle ajouté.
Elle a par ailleurs affirmé qu’elle « ne pouvait pas laisser dire que rien n’est fait » dans les banlieues, rappelant que l’Etat a engagé 12 milliards d’euros sur la période 2002-2012 pour la rénovation urbaine et qu' »il faut faire maintenant la rénovation sociale ».
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