De l’ONU aux marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay, territoire structuré autour d’un syndicat mixte que je préside, en Vendée, la nécessité de préserver la biodiversité s’impose comme un axe majeur des réflexions et des actions de développement durable en ce début de deuxième millénaire.
Pas étonnant que les sénateurs, élus territoriaux avant tout, se soient approprié le débat à la Haute Assemblée et dans toutes les instances nationales, européennes, voire internationales, au sein desquelles ils siègent.
Pour ma part, et à l’aide de deux exemples, je voudrais partager ici, quelques éléments de réflexion issue de mon expérience.
Tout d’abord, l’invasion biologique d’espèces exotiques envahissantes est l’une des principales causes de perte de la biodiversité dans le monde. Ces plantes, vendues dans le commerce, sont jetées dans la nature et s’y développent de telle sorte que les rivières, les canaux et les zones humides se retrouvent asphyxiés : c’est dire la fragilité de l’écosystème !
La destruction de ces plantes, non seulement, mobilise des crédits importants, mais n’est possible que sur des territoires peu étendus.
Malgré les actions de communication pour éviter l’importation des plantes mises en cause, de nouveaux foyers sont découverts chaque année. Faut-il aller jusqu’à interdire l’importation des plantes pour aquarium ?
Inflation des textes – Ensuite, le curage des fossés, travail ancestral était réalisé par les propriétaires, grâce à leur connaissance partagée, faite d’observation et de bon sens. Toutefois, la simple déclaration de travaux s’est transformée en demande d’autorisation complétée d’études d’impact environnemental et d’évaluation des incidences au regard des objectifs de conservation du site.
L’inflation des textes entraîne une lourdeur, une complexité et un surcoût des actions. Il ne sera plus possible de faire face aux urgences. La crise aidant, on peut craindre que faute de moyens financiers, la biodiversité ne soit la première victime.
Pour conclure, je forme le vœu que les scientifiques, les autorités administratives, le monde associatif engagé, les acteurs du terrain qu’ils soient, élus, agriculteurs, pêcheurs ou chasseurs, pour ne citer qu’eux, créent des synergies nouvelles d’intelligence, de respect et d’efficacité.