Pour sa dernière campagne de promotion, le conseil général des Ardennes a choisi de diffuser un spot publicitaire au ton décalé du 2 au 9 mai sur France 2 et France 3.
Ce film de 25 secondes montre un automobiliste parisien qui s’arrête dans un sous-bois pour soulager sa vessie. Il tombe nez à nez avec un personnage affublé d’un gros cœur rouge qui se précipite dans ses bras pour lui souhaiter la bienvenue.
Le quotidien régional l’Union/l’Ardennais révèle, dans son édition du 3 mai, que ce spot a dû être modifié à la demande de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP, ex-BVP). Le journal ironise en termes acerbes sur les motifs de cette injonction : la présence d’un véhicule garé sur un « espace naturel ».
Dans un communiqué en date du même jour publié sur son site, l’ARPP indique qu’il ne fait qu’appliquer la loi, en l’espèce l’article L.362-4 du code de l’environnement, et que cette disposition figure dans sa « recommandation développement durable » : « La représentation, sous quelque forme que ce soit, de véhicules à moteur en milieu naturel devra clairement les positionner sur des voies ouvertes à la circulation. »
L’ARPP souligne que « les échanges avec le conseil général furent courtois, efficaces, et la modification, nécessaire, apportée très rapidement au film ».
Le réalisateur a effectivement retouché son clip en matérialisant virtuellement une place de parking sous les roues de la voiture. Un rajout qui n’apparaît pas dans la version longue du spot diffusée sur Internet.
Quoi qu’il en soit, le conseil général des Ardennes a atteint son objectif : « Faire le buzz », selon l’expression de son président, Benoît Huré. Il y a quelques mois déjà, un jeu lancé par le département sur sa page Facebook avait défrayé la chronique, certains élus des Côtes-d’Armor estimant qu’il récupérait à son profit un regrettable fait divers (la mort de sangliers intoxiqués par les algues vertes sur une plage).
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