Un point pour bavardage incessant, deux pour insolence, trois pour insultes ou coups : les enfants des écoles élémentaires de Montauban vivent les repas dans les cantines de la ville au rythme du permis à points.
« Il ne faut pas y voir une comparaison avec le permis à points des automobilistes », souligne Olivier Renaudeau, directeur de l’école Fernand-Balès, établissement-pilote du centre-ville.
A l’initiative d’éducateurs et après élaboration par les enfants eux-mêmes, Montauban a initié dès 2001 une « Charte de bonne conduite dans les restaurants scolaires », qui met en balance droits des élèves et devoirs. « Respect des consignes données » ou obligation de se « servir (…) tout en veillant à en laisser en quantité suffisante pour les autres » sont au programme.
Désormais chaque élève de 14 écoles sur la quarantaine d’établissements de primaire détient un permis comportant 10 points. A chaque manquement aux règles, dont les parents ont pris connaissance, un, deux ou trois points sont retirés.
Lorsque cinq points sont perdus – une situation jamais rencontrée en six ans dans cette école -, les parents sont invités à rencontrer les responsables et à trouver une solution pour remédier au comportement de l’enfant. Ces points peuvent être récupérés quand aucun manquement n’est constaté pendant un mois.
Si le comportement reste perturbateur, l’enfant risque une exclusion temporaire, « toujours en concertation avec parents et équipe éducative », insiste le directeur.
Thèmes abordés