Dans un contexte de tension et de méfiance entre les associations et le gouvernement, le parlementaire, député-maire de Versailles, Etienne Pinte, s’empare d’un dossier brûlant. «Pour ma part, je m’en tiens à l’objectif d’un contrat de confiance tel qu’il a été défini par le premier ministre lors de la réunion du 18 décembre faisant suite aux incidents du week-end dernier», affirme Etienne Pinte. Il ne s’arrête pas à la formulation de sa lettre de mission. Celle-ci, tout en évoquant un «contrat» dans le corps du texte, lui demande de remettre ses propositions le 15 janvier pour «un point d’étape. Elles seront soumises immédiatement aux associations concernées», écrit François Fillion. Ayant, dès sa nomination, engagé le travail avec les services de Christine Boutin et de Martin Hirsch, le parlementaire a déjà programmé la consultation des différentes associations à partir du 2 janvier. «Pour répondre à leur volonté d’affirmer leur unité de vue, je les recevrais de manière collective à travers les fédérations, la Fnars et l’Uniops, mais je consulterai de manière individuelle aussi celles qui le désirent pour approfondir des sujets spécifiques», précise t-il.
Considérant qu’il est trop tôt pour rentrer dans le détail des mesures envisagées, il remarque : «les recommandations de la conférence de consensus et du comité de suivit de la loi Dalo représentent 90 propositions. Certaines peuvent être adoptées sans problème, d’autres nécessitent des discutions approfondies».
La personnalité de l’élu rassure la plupart des associations. Plusieurs d’entre elles citent en exemple la politique de mixité sociale dans le logement menée à Versailles qu’il dirige depuis 1995. Ses prises de positions dans les domaines des prisons et du droit d’asile renforcent le respect qu’il inspire aux responsables associatifs. «Malheureusement, nous sommes dans une situation où la communication politique met à l’épreuve la sincérité de nos interlocuteurs. Nous craignons de nous retrouver le 15 janvier avec de simples ?mesurettes’ sans effet alors que, passée la période des fêtes, le rapport de force que nous avions établi sera modifié en défaveur des sans abris. Sans ce rapport de force, monsieur Fillion n’aurait pas accepté le 18 décembre les propositions qu’il a repoussées le 20 novembre», déplore Augustin Legrand, président des enfants de don Quichotte.
Pour aller plus loin, consulter :
-La lettre de mission envoyée par François Fillon le 19 décembre à Etienne Pinte
– Le curriculum vitae d’Etienne Pinte
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