Le 23 avril, les syndicats représentatifs des aides à domicile employées par la société d’économie mixte Lot Aide à domicile (SEM LAD) vont reprendre avec la direction les négociations pour un nouvel accord d’entreprise, a confirmé à La Gazette des communes le président de la SEM, le conseiller général du Lot André Mellinger.
Près de 400 des 980 salariés de la SEM LAD ont occupé le 18 avril les locaux du conseil général du Lot à Cahors pour protester contre la fin de l’indemnisation du trajet entre le domicile et la première intervention, ainsi qu’entre la dernière intervention et le domicile.
A l’issue de cette journée de mobilisation, André Mellinger, président de la SEM créée en novembre 2010 par le conseil général du Lot, a accepté d’appliquer un moratoire sur l’accord qui mettait fin à l’indemnisation des frais trajets, et de réouvrir les négociations.
0,40 euros le kilomètre – Validé le 31 janvier par FO et la CFDT, deux des trois syndicats représentatifs, l’accord d’entreprise a été rejeté dès le départ par la CGT qui conteste par ailleurs la convention collective unique de la branche aide à domicile.
Conformément à cet accord de branche, la SEM a décidé de ne plus rembourser les frais de trajets et de ne prendre en charge que les déplacements entre les bénéficiaires sur la base de 0,40 euros le kilomètre.
« Par rapport aux conditions de vie, et notamment l’augmentation du coût du carburant, le seul remboursement des frais de déplacement n’est pas suffisant. Les kilomètres-trajet représentent près de 200 euros pour 130 heures de travail. Dans le meilleur des cas, il ne restait aux aides à domicile que 600 euros pour vivre, car la plupart travaille à temps partiel », a déclaré à la Gazette des communes Stéphanie Chastang, aide à domicile et déléguée syndicale CGT.
Départements limitrophes en cause – « L’accord, entré en vigueur début mars, était difficile à appliquer d’autant que des départements limitrophes, tel que le Tarn-et-Garonne, sont revenus sur la non-indemnisation des kilomètres-trajet. De plus, une majorité de nos salariés dépendaient de l’ancien régime appliqué par les ADMR et qui justement, remboursait les frais de trajet. L’objet de notre accord d’entreprises consistait à harmoniser les conditions de travail. Harmoniser en supprimant des avantages acquis n’est pas passé », a résumé André Mellinger, interrogé le 20 avril.
Ce dernier a admis être sur « le fil du rasoir, car il faut gérer un service qui rencontre des problèmes financiers sans perdre de vue le respect de la qualité attendue par les bénéficiaires, ainsi que les revendications des aides à domicile», a-t-il ajouté.
Vers une forfaitisation ? Il va donc réunir le conseil d’administration de la SEM LAD pour chercher des pistes d’économie. L’une d’entre elles serait la forfaitisation des interventions telle que proposée par l’Association des départements de France (ADF).
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