Sept organisations représentant les lieux de diffusion (1) ont cosigné une « pétition en faveur de la création artistique à partir de 2012 ».
Le collectif demande, notamment, « en première urgence », l’abrogation des mesures qui brident les budgets de la culture (réserve de précaution, hausse du taux réduit de TVA, réduction de crédits en 2011 et 2012, etc.). Il réclame que la compétence culturelle devienne « obligatoire » et que les financements croisés soient « clairement assurés », à la faveur d’une « nouvelle phase de décentralisation ».
Pour doper la création, il souhaite, entre autres, une enveloppe de 350 millions d’euros afin de développer « les potentiels artistiques des structures » et des financements nouveaux pour l’hébergement du travail des artistes (fabriques d’art, espaces pour la danse, lieux de répétition, ateliers).
Egalité des chances – Du côté des bibliothèques, l’Interassociation archives, bibliothèques, documentation (IABD) pose, dans une « déclaration », les principes qui, à ses yeux, doivent guider « une politique publique d’accès à la culture, à la connaissance et à l’information ».
Elle plaide, notamment, en faveur de l’ouverture des données publiques « à l’identique » pour tous et sans quelconque contrepartie. L’IABD préconise des licences « négociées au niveau national » pour les œuvres sous droits et la création d’une autorité « paritaire » afin de réguler les usages collectifs des œuvres numériques. Elle réclame la clarification des « statuts juridiques » de la diffusion des œuvres « dans les bibliothèques ».
Quant à l’Association des bibliothécaires de France (ABF), elle a rédigé un « manifeste » intitulé « La bibliothèque est une affaire publique ».
Sans avancer de mesures précises, elle y décrit un équipement incontournable, à la croisée des problématiques de patrimoine, de création, de formation, de « révolution numérique », d’égalité des chances et de citoyenneté. Au-delà des prétendants à l’Elysée, l’ABF s’adresse aux « responsables politiques à tous les niveaux de l’organisation territoriale et nationale ». La profession prend donc date pour la prochaine législature et les débats à venir avec les élus locaux.
Références
Lire notre dossier thématique Culture : les candidats n'ont pas pris la mesure des attentes
Cet article fait partie du Dossier
Ce que les collectivités attendent des candidats
14 / 14
Sommaire du dossier
- Présidentielle : quand fonctionnaires et élus donnent de la voix
- Table ronde de DGS : les rapports entre l’Etat et les collectivités en question
- Présidentielle – Décentralisation : Unanimité pour un pacte de confiance avec l’Etat
- Présidentielle – Finances : Les territoires réclament davantage de péréquation
- Présidentielle – Habitat : Construire 500 000 logements par an
- Présidentielle – Aménagement du territoire : Haro sur la révision générale des politiques publiques
- Présidentielle – Politique de la ville : Main dans la main pour les quartiers défavorisés
- Présidentielle – Energie : Donner un second souffle à l’éolien
- Présidentielle – Déchets : Flécher la fiscalité du secteur
- Présidentielle – Sécurité : Compétences et effectifs de police en débat
- Présidentielle – Transports : Un versement transport mieux affecté
- Présidentielle – Formation, emploi : Pour un « big bang » en faveur des jeunes
- Présidentielle – Social : Rendre les dispositifs plus opérationnels
- Présidentielle – Culture : La création et le numérique au cœur des réflexions
Notes
Note 01 Fédération des professionnels de l’art contemporain ; Fédération CGT du spectacle ; Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique ; Syndicat national des scènes publiques ; Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles ; Syndicat national des orchestres et des théâtres lyriques ; Chambre professionnelle des directions d’opéras. Retour au texte