Grandes manœuvres, à l’approche des prochaines rencontres du transport public : la SNCF, déjà présente à hauteur de 56,5 % dans le capital de Keolis, premier opérateur de transport public en France, va porter sa participation à 70%. Michel Bleitrach, l’actuel président de Keolis, cèdera sa place en juin prochain à David Azéma, le bras droit de Guillaume Pépy, président de la SNCF. Sophie Boissard, directrice de Gares et Connexions à la SNCF, deviendra le numéro 2 de la SNCF.
Ouverture du marché – En plein contexte électoral, la société nationale rebat les cartes afin de mieux se positionner sur l’ouverture à la concurrence : à travers sa filiale Keolis, elle pourrait se porter candidate à l’exploitation des trains d’équilibre du territoire, pour lesquels l’Etat a déjà préparé un cahier des charges d’appels d’offres, sur des services prévus en 2014 ; et aussi à l’exploitation des lignes TER, dont la mise en concurrence souffre d’un certain attentisme, élections présidentielles obligent… A l’heure où Keolis occupe le devant de la scène, en tant qu’exploitant des lignes ferroviaires desservant les J.O. de Londres à un coût très maîtrisé – avec du matériel japonais Hitachi, 20% moins cher, et des cheminots bénéficiant d’un statut différent de celui de leurs homologues de la SNCF – nul doute que la SNCF ait bénéficié de cette fenêtre de tir pour faire son « personal branding »…
Développement international – Cette opération se traduira avec le rachat par la SNCF des parts détenues par les autres actionnaires actuels de Keolis (Axa Private Equity, Caisse de dépôt et placement du Québec, Pragma) suivi d’un investissement au capital de Keolis à hauteur de 30% par un investisseur de long terme. Outre l’accompagnement des collectivités publiques dans la durée, la SNCF ambitionne un développement à l’international, comme l’a indiqué Guillaume Pépy, à l’issue du conseil d’administration qui s’est tenu le 18 avril.
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