La ville de Rouen a décidé le 3 janvier de soutenir une proposition de loi autorisant la restitution des restes humains maoris, après l’annulation d’une délibération de son conseil municipal rendant à la Nouvelle-Zélande une tête de guerrier de ce peuple autochtone.
La proposition de loi doit être préparée par la sénatrice Catherine Morin-Desailly (Modem), adjointe chargée de la Culture, a annoncé la ville dans un communiqué. « La ville de Rouen maintient son objectif (…) de confier à la Nouvelle-Zélande cette tête humaine afin qu’elle y soit inhumée de façon digne et respectueuse », a commenté le maire, Pierre Albertini (DVD).
Dans un arrêt en date du 27 décembre, le tribunal administratif de Rouen a annulé la délibération du conseil municipal datant du 19 octobre, au motif que la ville aurait dû au préalable consulter la commission chargée d’examiner les demandes de déclassement de « pièces » des collections publiques nationales.
Ce tribunal avait été saisi par la ministre de la Culture, Christine Albanel, qui avait critiqué une décision « unilatérale » pouvant avoir des répercussions sur les autres collections des musées français. Elle avait indiqué que cette tête faisait partie des objets sociaux « au statut très particulier », qu’on ne peut apprécier « comme étant des restes humains qui tomberaient sous le coup de la loi bioéthique ».
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