Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë (PS), a annoncé le 9 janvier que sa municipalité refusait d’organiser un service minimum pour accueillir les enfants en cas de grève des enseignants, comme cela a été proposé par le ministre de l’Education Xavier Darcos.
« Nous ne pouvons pas demander aux fonctionnaires municipaux de casser la grève de fonctionnaires nationaux », a affirmé le maire PS Bertrand Delanoë sur RTL.
« Xavier Darcos, sur ce sujet, s’y prend très très mal. Il faut traiter les sujets avec beaucoup plus de sérieux et surtout quand il s’agit de l’école penser aux enfants, aux parents, aux enseignants. Ce n’est pas la bonne méthode, ce que propose Xavier Darcos », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Eric Ferrand (PS), adjoint au maire chargé de la vie scolaire, qualifie dans le Figaro le projet du ministre de « véritable provocation ».
Selon lui, les collectivités locales « n’ont aucunement vocation à se substituer aux enseignants pour la sauvegarde du service public de l’Education ».
En cas de grève, « nous n’avons pas de solutions alternatives », a indiqué l’adjoint. « La solution, c’est que le gouvernement évite la grève et qu’il retire son projet de suppression de postes dans l’Education nationale ».
Jugeant « pernicieux et même méprisant d’aller imaginer que l’on va utiliser les salaires des uns pour payer les autres à casser une grève », Eric Ferrand souligne que les agents municipaux « sont des fonctionnaires », et que « la grève du 24 janvier est une grève de la fonction publique ».
Dans une note adressée aux recteurs datée du 8 janvier, Xavier Darcos propose une « convention-type » à passer avec les mairies « volontaires », leur promettant une compensation financière si celles-ci organisent un accueil des enfants en cas de fermeture d’école, et ce dès la grève du 24 janvier.
Pour en savoir plus, télécharger la circulaire du 8 janvier 2008 sur la mise en place du service minimum d’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires
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