Le 7 janvier, le quotidien national «Libération» a publié un article évoquant «la panique qui monte dans les rangs des associations de cinéma, après l’annonce par le ministère de la Culture et le Centre national de la cinématographie (CNC) d’une importante baisse [ ] des crédits déconcentrés en Directions régionales des affaires culturelles (Drac)».
«Les nombreuses actions décentralisées (festivals, programmation de salles de proximité, actions éducatives, etc.) dépendent des subventions de l’Etat distribuées par les Drac. Or, le ministère entend réorienter les budgets et confier le bon soin des animations culturelles liées au cinéma au seul CNC», rappelle « Libération ».
En réponse à cet article, le ministère de la Culture et de la communication précise, le 8 janvier, que la nouvelle enveloppe budgétaire qui lui a été accordée à la fin du mois de décembre bénéficiera aussi à ces actions [ndlr: culturelle cinématographique, de l’éducation à l’image et de l’organisation de festivals en régions]).
«Les Drac pourront donc intervenir en faveur de ces associations, au regard de l’intérêt et de la qualité des actions proposées, dans des conditions comparables à celles des années précédentes», indique le ministère.
«Par ailleurs, dès 2008, un certain nombre de festivals de cinéma, jusque-là soutenus par les Drac mais ayant acquis une dimension nationale, voire internationale, comme le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand ou le Festival d’animation d’Annecy, seront subventionnés par le Centre national de la cinématographie (CNC), comme c’est déjà le cas pour d’autres festivals de notoriété comparable et pour les programmes d’éducation à l’image (école, collège, lycée au cinéma)», précise encore le ministère
Par ailleurs une étude du ministère de la Culture sur l’évolution des parts relatives de l’Etat et des collectivités territoriales dans le financement du spectacle vivant vient de paraître dans la lettre du 8 janvier «Bercy Colloc».
Elle dégage plusieurs tendances:
– sur la période définie, entre 2002 et 2004, les subventions versées sont en hausse: 10% pour l’Etat et 16% pour les collectivités territoriales;
– pris dans leur ensemble, les crédits de l’Etat et des collectivités territoriales augmentent de 14% sur les trois années;
– parmi les dispositifs, cinq d’entre eux -les centres dramatiques, les opéras de région, les orchestres permanents, les scènes nationales et les festivals- consomment environ 50% des crédits publics.
Pour aller plus loin
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– l’étude du ministère de la Culture «Financement public du spectacle vivant subventionné par l’Etat en région de 2002 à 2004, novembre 2007»
– l’article publié dans « Libération » le 7 janvier
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