La superficie occupée par la forêt en France s’est accrue de 12% depuis 1985. La moitié, ou presque, de ces boisements est constituée de peuplements purs, autrement dit d’une seule espèce d’arbre. Tels sont deux des principaux constats établis par l’Inventaire forestier national (IFN), à l’occasion de ses campagnes d’inventaires. Celles-ci ont été réalisées en 2005 et 2006 sur plus de 19.000 points (*). Les résultats de ces mesures et observations sont publiés dans « la Forêt française », publiée en octobre dernier par l’IFN.
L’un des chapitres aborde l’expansion des surfaces arborées. Dans la plupart des cas, les arbres colonisent naturellement des terres délaissées par l’agriculture. L’inter-région la plus touchée par cette fermeture des milieux naturels est celle du sud-est, où la superficie forestière a progressé de 29%. « Le taux de boisement de la zone atteint 43% en 2005-2006 », précisent les experts de l’IFN. Il s’agit en majorité de forêts constituées d’une seule espèce: le pin d’Alep, chêne vert ou pubescent. Deuxième interrégion concernée: le Nord-Ouest. La forêt s’y est étendue de 14% en vingt ans. Le phénomène touche notamment le sud-ouest de la Bretagne, où le taux de boisement, faible en 1985, a fortement progressé. Cette extension pose de nombreux problèmes aux collectivités locales: risques accrus d’incendie, banalisation des paysages, menace sur la ressource en eau, disparition d’espèces emblématiques comme les orchidées, etc.
Pour en savoir plus
Consultez le site de l’Inventaire forestier national
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