«Nous demandons au président de la République et au gouvernement d’organiser l’examen serein et approfondi de l’avenir du financement du logement social et de l’épargne populaire.» Telle est la requête de la déclaration «Ne réformons pas le livret A dans la précipitation», publiée le 23 janvier et signée, entre autres, par les principales associations d’élus (AMF, ARF, ADF, ADCF, AMGVF, AMRF, APVF, etc.), l’Union sociale pour l’habitat, l’association de consommateurs CLCV et l’Uniopss.
Après avoir déposé un recours contre une décision de la Commission européenne demandant l’ouverture de sa distribution jusqu’alors réservée à La Poste et aux caisses d’épargne, le gouvernement a annoncé une réforme profonde et immédiate du livret A, déplorent les signataires. Ces derniers évoquent une généralisation de sa distribution, la fin de sa centralisation complète, une réforme de la gestion des fonds d’épargne et du financement du logement social. «La rémunération du livret A pourrait être moins attractive, il perdrait son rôle d’accessibilité bancaire, et le rôle de la Caisse des dépôts serait modifié», résument-ils.
«Le livret A, détenu par 46 millions de personnes, pilier de l’épargne populaire, a permis de financer les logements sociaux de notre pays», est-il rappelé en introduction. «Il a aussi contribué à l’accessibilité bancaire de ceux qui ne peuvent avoir un compte bancaire, personnes en situation d’exclusion ou éloignées des guichets bancaires», est-il encore précisé dans la déclaration.
«Nous exprimons notre plus vive inquiétude de voir lancer, dans l’urgence, une réforme aussi profonde», concluent les signataires.
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