Une convention, inédite en France, a été signée à Bordeaux entre la direction départementale de la sécurité publique de Gironde (DDSP) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) de Bordeaux-Gironde, a-t-on appris le 28 janvier de la Licra.
Cette convention, signée le 23 janvier, a pour objectif de mieux informer le public sur les possibilités de recours auprès de la Licra et vise à un traitement des plaintes liées à des faits à connotation raciste, antisémite ou discriminatoire par une brigade spécialisée de la sûreté départementale, ont indiqué les deux parties dans un communiqué commun.
La DDSP s’engage à mettre à disposition dans tous ses points d’accueil la documentation destinée à informer le public sur les possibilités de recours à la Licra, tandis que l’association s’engage à procéder à un examen des plaintes qui lui seront adressées préalablement à la saisine de la DDSP.
Les actions menées conformément à cette convention feront l’objet d’un bilan annuel établi conjointement par les deux parties, qui pourront, si elles le souhaitent, associer d’autres partenaires, précise le communiqué.
« Cela va permettre de faire émerger une délinquance cachée. Certaines victimes de faits discriminatoires, qui pensaient jusque-là qu’on ne les écouterait pas, pourront bénéficier de dossiers mieux ficelés' », a souligné la présidente de la Licra Bordeaux-Gironde, Caroline Daigueperse.
En mars 2007, la Licra Bordeaux-Gironde et la gendarmerie d’Aquitaine avaient déjà signé une convention poursuivant les mêmes objectifs.
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