Tout en affichant leur déception devant les mesures annoncées le 29 janvier par le premier Ministre en faveur des sans-abris, les associations ne désarment pas. «Les mesures sont largement en-dessous de ce que l’on espérait. Les aspects préventions et logement social n’ont pas réellement été pris en compte. L’aspect hébergement d’urgence reçoit un peu plus de moyens, mais il faut attendre de voir de quelle manière ils vont être mis en oeuvre», explique Christophe Robert, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre.
Les 27 associations reçues à Matignon espéraient des mesures fortes pour :
– en amont endiguer l’augmentation du nombre des personnes mal logées
– en aval désengorger le dispositif d’hébergement d’urgence en facilitant l’accès aux logements sociaux ou inoccupés.
Collaborant activement depuis un mois à la mission d’Etienne Pinte, maire de Versailles chargé par le gouvernement d’élaborer un plan d’ensemble, elles avaient misé sur un plan d’1,5 milliard d’euros et ne trouvent pas leur compte dans les 250 millions annoncés. Très médiatiquement en décembre pour mettre fin aux campements de sans-abris au centre des villes, la démarche n’a finalement pas abouti au contrat Etat-associations qui était alors envisagé. Les associations préparent dorénavant des actions destinées à mobiliser l’opinion.
Pour en savoir plus
Télécharger les propositions émises par la mission présidée par Etienne Pinte
Lire aussi la Gazette du 4 février, p.16
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