Parents, enseignants et élus de Grigny (Essonnne), mobilisés contre la violence, ont demandé le 1er février l’intervention de l’Etat lors d’une assemblée générale du mouvement Stop la violence.
Une importante mobilisation avait déjà eu lieu dans cette ville en novembre, après plusieurs carjackings dont ont été victimes des enseignantes dans la cité de la Grande-Borne.
L’assemble du 1er février, prévue de longue date, a pris un tour particulier après l’agression subie le 29 janvier par la responsable des réseaux « ambition réussite » de Grigny, dans son bureau du collège Jean-Vilar à la Grande-Borne.
Un jeune homme, vraisemblablement étranger à l’établissement, a vainement tenté de lui dérober son sac, l’aspergeant à plusieurs reprises de gaz lacrymogène, ce qui lui a occasionné des brûlures à la cornée.
Un certain nombre de revendications ont ainsi été avancées, comme le retour d’une police de proximité, le doublement du nombre de médiateurs et l’accueil au commissariat de Grigny. Le maire PCF de Grigny, Claude Vazquez, a ainsi interpellé le préfet à ce sujet.
Selon plusieurs intervenants, les victimes sont en effet redirigées vers d’autres commissariats pour déposer plainte.
Lors des prises de parole, le manque de moyens en matière de santé et d’éducation ont également été évoqués.
Arrivé en fin de réunion, le député de la circonscription, Julien Dray (PS), a affirmé qu' »encore une fois, le gouvernement a promis, mais n’a pas tenu ». « On attend qu’il n’y ait pas simplement des plans, mais des décisions sérieuses et efficaces », a-t-il ajouté, en référence au plan banlieue qui doit être annoncé le 8 février.
« On a réagi à ce qui s’est passé, maintenant on va agir. Vous allez entendre parler de Grigny, et en bien cette fois-ci », a averti Orkia Benaïssa, déléguée de parents d’élèves.
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