En septembre, au terme de la restructuration en cours chez le fabricant de collants Well, 215 emplois manqueront à l’appel sur le site du Vigan, dans les Cévennes gardoises. Un chiffre qui inquiète les collectivités locales, la crise du textile ayant déjà fait grimper le taux de chômage du bassin d’emploi aux sommets nationaux. La zone connaît déjà des niveaux de revenu inférieurs de 25 % à la moyenne régionale.
Les collectivités locales ont donc décidé de soutenir financièrement la création d’activité et d’emplois. Leur engagement est inscrit dans la convention-cadre relative à la redynamisation du bassin Ganges/Le Vigan signée le 30 janvier à la sous-préfecture du Vigan par le PDG de Well, le préfet du Gard et les présidents de sept collectivités : le conseil régional Languedoc-Roussillon, le conseil général du Gard et cinq communautés de communes. La région Languedoc-Roussillon apporte 1 million d’euros et le conseil général du Gard 500 000 euros. Les communautés de communes apporteront une contribution qui sera précisée dans un avenant au plan. De son côté, Well mettra 3 000 euros par emploi supprimé, soit environ 650 000 euros.
Plus de 2 millions d’euros seront donc disponibles sur trois ans pour soutenir des entreprises créées par d’ex-salariés de Well, ou aider des porteurs de projets qui embaucheront en priorité les anciens salariés concernés par les plans sociaux de Well, mais aussi de Jallatte. Le fabricant de chaussures de sécurité a réduit drastiquement à l’été 2007 son activité à Saint-Hippolyte-du-Fort, commune proche du Vigan.
Une douzaine de demandes d’aides à la création d’activité a déjà été déposée auprès des services du conseil régional. Les premiers projets pourraient être évalués en mars par le comité technique du plan de redynamisation, qui pourra faire appel à l’expertise du cabinet Sodie, missionné par Well.
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