« Le non-respect de nos exigences conduirait la région Centre à remettre en cause l’application de la convention qui la lie à la SNCF, notamment dans son volet financier». Dans sa lettre adressée début mars à la direction de la SNCF, François Bonneau, président (PS) du conseil régional entend mettre l’opérateur ferroviaire « au pied du mur » comme d’autres régions (Franche-Comté, Aquitaine) l’ont déjà fait. « Chaque jour écrit François Bonneau je reçois des appels et des courriers d’exaspération légitime d’usagers qui subissent les désagréments d’un service qui n’est pas à la hauteur des engagements pris par la SNCF. Cela n’est plus tolérable ». La pression de la région résulte aussi de la montée en puissance d’une association d’usagers qui multiplie les coups d’éclat.
12 lignes en difficulté – L’an passé le président de la SNCF annonçait un plan d’urgence pour 12 lignes malades dont 4 parmi les plus fréquentées desservent la région ( Paris-Chartres-Le Mans, Paris-Tours TGV, Paris-Orléans-Tours et Paris-Clermont Ferrand). Le cadencement sensé apporter des améliorations aurait en fait provoqué de nouveaux dysfonctionnements. La région est d’autant plus furieuse qu’elle multiplie les investissements : elle vient ainsi de débloquer 256 000 euros pour rétablir la liaison La Souterraine-Châteauroux, a obtenu le doublement de la capacité d’un train entre Orléans et Tours et finance la remise en service de la ligne du Blanc-Argent.
François Bonneau attend donc des « mesures exceptionnelles face à une situation exceptionnelle ». À défaut, la région pourrait suspendre le volet financier de la convention 2007-2013 par laquelle elle apporte 128 millions d’euros cette année et 133 millions d’euros l’an prochain. Ce point sera abordé lors de la rencontre avec Guillaume Pépy le 27 mars.
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