La ministre du Logement Christine Boutin a annoncé le 12 février qu' »après les municipales », elle donnerait des « orientations » aux préfets afin que « les publics du droit au logement opposable ne soient pas systématiquement logés dans les villes où il y a une concentration de logement social ».
Auditionnée au Sénat avec Fadela Amara, la secrétaire d’Etat à la Ville, devant la commission des Affaires économiques et celle des Finances sur les mesures du plan Banlieue, Christine Boutin a déploré que dans les zones tendues – Ile-de-France, Nord, Rhône-Alpes et Paca – « lorsqu’un logement social est disponible, ce sont 40 à 50 personnes qui attendent ».
« La loi sur le droit au logement opposable (Dalo) – n’y change rien », a-t-elle ajouté, plaidant une fois de plus pour davantage de constructions.
La ministre du Logement a par ailleurs déclaré que la réforme des dotations de l’Etat aux collectivités locales ainsi que la révision de la dotation de solidarité urbaine (DSU) accordée aux quartiers de la politique de la Ville seraient inscrites dans la loi de Finances de 2009.
Fadela Amara a pour sa part indiqué que la cartographie du zonage établie pour la politique de la ville et qui détermine notamment les zones urbaines sensibles (ZUS) ou les contrats urbains de cohésion sociale(CUCS) serait « réévaluée » en 2009.
« Il va falloir avoir le courage de réviser la cartographie du zonage », a-t-elle ajouté, faisant valoir qu’il fallait « travailler à une réparation lourde sur une centaine de quartiers très difficiles ».
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