Avec quatre médecins installés en quelques mois, dont deux Roumains et un Bulgare, le conseil général du Loiret enregistre les premiers succès de son «plan santé» destiné à inverser les courbes de la densité médicale.
Ce plan partait d’un «constat alarmant» : avec 83,7 médecins généralistes pour 100.000 habitants, le Loiret est en avant dernière position au sein de la région Centre, qui elle-même se place en avant dernière position sur le plan national (102,4 médecins pour 100.hab au niveau national et 87 dans la région). Le conseil général a identifié cinq zones déficitaires et 28 zones complémentaires à surveiller au cours des prochaines années.
Pour attirer de nouveaux médecins dans des zones prioritaires, le département a passé un contrat avec le cabinet Revitalis Conseil qui démarche notamment les pays de l’Est et participe aux grands salons médicaux internationaux. Les critères de sélection pour les médecins sont la pratique courante du français et l’expérience acquise. Le conseil général a aussi mis en place tout un dispositif de mesures destinées à faciliter l’exercice de médecins dans les zones prioritaires. Ainsi, il soutient la création de maisons médicales de garde en contribuant aux frais de première installation (entre 5.000 et 10.000 euros). Il soutient également la création de cabinets de groupe et peut attribuer une subvention de 20.000 euros aux médecins décidant de s’installer pour accompagner la montée en charge de la clientèle, adapter un local, les aider dans leur installation ou la recherche d’emploi du conjoint.
Enfin, les étudiants peuvent bénéficier d’une indemnité s’ils s’engagent à s’installer pendant au moins 5 ans. La prospection à l’étranger va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Un bilan sera ensuite tiré pour arrêter, ou au contraire intensifier cette campagne de recrutement.
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