Le préfet de la Nièvre a menacé le 19 février de sanctionner les maires qui ont décidé de ne pas organiser les élections municipales pour protester contre la fermeture d’une maternité.
« Si dans certaines communes les élections n’étaient pas organisées, nous mettrons en place une délégation spéciale de façon à nous substituer au maire pour l’organisation de ces élections » a déclaré le préfet Gilbert Payet à France 3 Bourgogne.
Qualifiant de « faute » la non organisation du scrutin, ce haut-fonctionnaire a évoqué « des sanctions prévues allant de la suspension à la révocation » des élus.
Il a ajouté qu' »en tant qu’agent de l’Etat (le maire) est soumis à l’autorité hiérarchique du préfet (et) nous allons tout faire pour donner les instructions nécessaires et le cas échéant (les) mettre en demeure d’organiser les élections ».
Une centaine de maires du haut nivernais et du Sud de l’Yonne ont décidé le 18 février de ne pas organiser les municipales pour dénoncer la fermeture au 31 mars de la maternité de Clamecy (Nièvre).
« Au lendemain du 16 mars, a déclaré Gilbert Payet, bien des communes de la Nièvre pourraient se retrouver sans maire (et) bien des conseillers généraux pourraient voir leur élection contestée ».
« Il faut savoir, a-t-il ajouté, si on veut se mettre autour de la table et discuter de l’avenir de l’hôpital de Clamecy (et de sa maternité) où si on joue la politique de la terre brûlée. »
Il a appelé les édiles à assumer leurs responsabilités « de manière à éviter que le scrutin des municipales et des cantonales ne soit pris en otage ».
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