Plus de 80 metteurs en scène du théâtre public, parmi lesquels Didier Bezace, Olivier Py, Patrice Chéreau ou Ariane Mnouchkine, ont exprimé leurs craintes face au « désengagement de l’Etat en matière de politique culturelle », le 27 février au Théâtre de l’Odéon à Paris.
Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé « les baisses de subventions » pour 2008 qui « menacent gravement la création, les emplois artistiques et les liens au public ».
« Il était prévu au budget un gel de 6% sur l’ensemble du spectacle vivant en 2008. Après des protestations vigoureuses du métier, le ministère des Finances a débloqué 34 millions d’euros (…). Or, une partie a été affectée à d’autres choses », a affirmé le metteur en scène Jean-Pierre Vincent (compagnie Studio libre).
« L’économie du spectacle vivant est asphyxiée. L’idée même de service public de la culture est gravement mise à mal », a renchéri Arnaud Meunier (Compagnie de la Mauvaise Graine), qui a dénoncé une « politique malthusienne fondée sur l’ère du soupçon et du mauvais procès ».
Cette conférence de presse, conçue comme un « symbole d’unité », rassemblait un nombre exceptionnellement élevé de metteurs en scène du théâtre public (compagnies indépendantes et directeurs d’institutions), toutes générations confondues, parmi lesquels Alfredo Arias, Stéphane Braunschweig, Jérôme Deschamps, Alain Françon, Muriel Mayette, Stanislas Nordey, Valère Novarina, Claude Régy ou Jean-Michel Ribes.
Depuis plusieurs mois, la grogne monte dans le monde du spectacle vivant, qui s’inquiète du rôle futur de l’Etat dans ce secteur.
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