Il suffit d’observer la valse quotidienne des pirogues entre les deux rives du fleuve pour comprendre que le Maroni, marquant la frontière entre le Suriname et la Guyane sur plus de 600 kilomètres, est tout sauf une simple limite administrative.
Quel que soit le pavillon flottant sur les berges, celles-ci abritent les mêmes peuples, souvent les mêmes familles et les différences de passeport s’y effacent derrière une langue commune, le sranan tongo, l’incontournable créole à base anglaise de la région.
La plupart des habitants du Maroni appartiennent aux communautés descendants des bushinengués (ou noirs-marron) ayant fui les plantations esclavagistes, ou à des peuples autochtones comme les Wayana. Pour ces populations, l’imposant cours d’eau et ses centaines d’affluents sont tout à la fois ...
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