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Transition écologique

« Territoires : quand le paysage coûte moins cher que l’inaction »

Publié le 06/11/2025 • Par Auteur associé • dans : Opinions

Paysage
Florian Fortier - AdobeStock
Face au coût colossal de l’inaction climatique, la démarche paysagère offre une voie d’adaptation moins coûteuse et plus féconde, car elle produit aussi du lien social, de la cohésion et de l’attractivité.

Pour les élus locaux, la transition écologique se traduit chaque jour dans des arbitrages concrets: documents d’urbanisme, gestion foncière, implantation des énergies renouvelables, adaptation aux risques. Ces choix, lourds de conséquences, sont souvent abordés sous l’angle technique ou juridique. Le paysage propose une autre voie : une méthode intégrée, accessible et fédératrice qui transforme les contraintes en opportunités et qui rend la transition désirable pour les habitants.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la biodiversité menacée représente une perte évaluée à 2,6 % du PIB mondial chaque année, et en France près de 25 % des espèces sont en danger. Le coût de l’inaction climatique sera toujours supérieur à celui de l’adaptation. En revanche, une démarche paysagère coûte moins cher et produit des bénéfices multiples : qualité de vie, attractivité économique, cohésion sociale, résilience écologique.

De nombreux territoires l’ont compris. Dans le Grand Site des Reculées du Jura, le serious game ETAPE Paysage a permis de spatialiser collectivement les choix énergétiques, conciliant production renouvelable, sobriété et acceptabilité locale. À Saintes, les continuités écologiques restaurées et les jardins partagés démontrent qu’on peut gérer les inondations tout en embellissant la ville. Dans les Vosges, la vallée de la Bruche a regagné 1 000 hectares de prairies et 48 heures d’ensoleillement annuel grâce à une mobilisation citoyenne. À Puy-Saint-André, le plan local d’urbanisme a réduit les zones constructibles de 14 à 4 hectares, concrétisant de façon apaisée l’objectif du ZAN. Ces exemples montrent que le paysage n’est pas un décor mais un outil d’action publique. Accessible à tous, il mobilise habitants et acteurs locaux sans exiger d’expertise préalable : une carte dessinée collectivement suffit parfois à lever les oppositions et à ouvrir le dialogue.

Nous appelons les décideurs publics à tous niveaux à s’engager dans cette voie d’avenir. Aux élus et techniciens qui doivent concrétiser les grands objectifs nationaux dans leur quotidien, le paysage offre une boussole. Parce qu’il relie climat, biodiversité, énergie, urbanisme et bien-être, il donne sens et cohérence aux projets de territoire. Et surtout, il rend la transition visible, lisible et désirable.

 

Signataires de la tribune : 

  • Jean Jouzel, paléoclimatologue, ancien vice-président du GIEC,
  • François de Mazières, maire de Versailles, ancien président de la Cité de l’architecture et du patrimoine
  • Lucile Schmid, présidente de la Fabrique écologique,
  • Marc-André Sélosse, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle,
  • Michaël Weber, sénateur, président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France
  • Odile Marcel, philosophe, présidente d’honneur du Collectif Paysages de l’Après-Pétrole
  • Jean-Pierre Thibault, président du Collectif Paysages de l’Après-Pétrole
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