L’ancien employé d’un syndicat intercommunal qui avait retenu en otage pendant près de sept heures le 7 mars le maire de Steenbecque (Nord), avant de se rendre au GIGN, a été mis en examen et écroué le 9 mars, a-t-on appris de source judiciaire.
Agé de 47 ans, il a été mis en examen pour « séquestration de plusieurs personnes (le maire et le secrétaire général de la mairie, rapidement relâché) libérées avant le septième jour », a déclaré Jean-Pierre Roy, procureur de la République d’Hazebrouck.
L’homme devrait comparaître devant un tribunal correctionnel, parce qu’il a libéré volontairement les otages, a ajouté Jean-Pierre Roy, précisant qu’il encourait dix ans d’emprisonnement.
« S’il y avait eu l’intervention du GIGN, ça n’aurait pas été une libération volontaire. Dans ce cas, c’est dans le cadre de la négociation que l’intéressé s’est rendu, c’est donc un délit », a poursuivi Jean-Pierre Roy.
Armé d’un fusil de chasse, il avait pris en otage dans sa mairie le maire de Steenbecque, âgé de 75 ans, qu’il tenait responsable de la situation de grande précarité dans laquelle il se trouvait avec sa compagne et ses trois enfants, après un accident du travail survenu il y a une quinzaine d’années.
Il s’était rendu sans violence vers 18h20 au négociateur du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, près de sept heures après le début de la prise d’otage, entamée peu avant midi.
Le maire Claude Rahou, qui ne se représentait pas dimanche aux élections municipales, avait déjà été pris en otage en 1996 sous la menace d’un couteau par le même homme, qui avait été condamné à un mois de prison avec sursis.
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