Après un voyage à Fukushima (Japon) réservé aux élus de collectivités voisines de sites nucléaires, le maire de Beaumont-Hague, conseiller général délégué aux CLI et président des commissions locales d’information de la Manche Michel Laurent a enclenché fin janvier une nouvelle étape dans la recherche d’un questionnement citoyen poussé et d’une plus grande transparence en matière de sûreté nucléaire.
120 questions – Dans leurs bulletins d’information du mois de janvier 2012, les trois commissions locales d’information concernant la centrale nucléaire de production d’électricité de Flamanville, l’usine de retraitement Areva La Hague et le centre de stockage Andra dans la Manche appellent toute la population du département a poser ses questions et ses observations.
Une mobilisation qui passe par la distribution postale (hors « stop pub ») de 123 000 exemplaires d’un bulletin recensant déjà 120 questions sur les risques autour des sites nucléaires de la Manche mais aussi par des spots sur les radios locales, des parutions dans la presse locale, les sites Internet des CLI et la mise à disposition d’une boîte aux lettres électronique « cli-.manche@manche.fr ».
Large distribution du questionnaire – La catastrophe de Fukushima a ébranlé même les plus fervents défenseurs du nucléaire. La démarche des CLI répond à un enjeu de prise en compte effective des risques, de vigilance accrue et à la volonté d’avoir enfin un référentiel exhaustif à ce sujet. Charly Varin est directeur des CLI de la Manche : « Les CLI sont des vigies citoyennes, porte-parole de la population locale et de ses interrogations. Alors que nos bulletins sont habituellement distribués dans le Nord Cotentin nous avons cette fois élargi à toute la Manche parce que l’accident nucléaire de Fukushima montre la nécessité d’élargir le périmètre de protection et d’informer au-delà des communes d’implantation des sites nucléaires et limitrophes. Il est de notre rôle d’assurer une vigilance citoyenne, de faire avancer les choses, de penser l’impensable. »
Calendrier – Jusqu’au 1er mars les CLI de la Manche vont récolter toutes les questions possibles pour ensuite les soumettre à des personnes ressources qui y apporteront leurs réponses. Le 9 février, le groupe de travail – mis en place depuis avril 2011, après l’accident de Fukushima, pour établir un diagnostic « sûreté » des sites nucléaires civils de la Manche – se réunissait pour décider quelles personnes justement consulter : exploitants, comités d’hygiène et sécurité, institut de radioprotection et de sûreté nucléaire… Questions et réponses seront ensuite rassemblées pour l’édition d’un livre blanc, prévu pour la fin du second semestre 2012.
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