Une trentaine d’associations d’aide aux mal-logés ont demandé le 19 mars l’arrêt des expulsions des familles susceptibles d’être bénéficiaires de la loi Dalo (Droit au logement opposable), au cours d’une conférence de presse.
Plusieurs élus de Paris, dont Jacques Daguenet, adjoint au maire du XIè arrondissement, et Nicole Borvo, sénatrice communiste, ont demandé qu’il n’y ait « pas d’expulsion sans relogement effectif » et souligné qu’il était illogique d’expulser des familles qui rentrent dans les critères de la loi Dalo alors qu’il y aura obligation de les loger au titre de cette même loi.
Rappelant que les procédures d’attribution des logements sont longues (dépôt et examen du dossier, recours éventuel) ils demandent le maintien dans les lieux. Ils souhaitent aussi que soit réactivée la loi de réquisition des locaux vacants, particulièrement pour les bâtiments appartenant à de grandes sociétés, « souvent vides depuis des années » et « destinées à devenir des bureaux.
La majorité des expulsions locatives, ont souligné les représentants d’associations, se font pour cause de congés-vente ou de congés-reprise et plus rarement pour cause d’impayés.
Les associations avaient invité plusieurs personnes sur le point d’être expulsées, notamment une gardienne d’immeuble dont la loge va être mise en location. Locataire depuis une dizaine d’années d’un appartement dans le parc privé, elle a raconté que son propriétaire lui donnait congé après avoir porté le loyer mensuel de 530 à 950 euros. « On a fini par accepter le nouveau loyer, il nous a annoncé alors qu’il mettait en vente, sans nous dire à quel prix, et qu’on devait partir dans un mois ».
De nombreux comités et collectifs de quartiers étaient représentés à cette réunion, ainsi que la Confédération nationale du logement (CNL), les Enfants de Don Quichotte, Droit au logement, le Comité actions Logement, auxquels s’étaient joints des militants du PCF, de la LCR et des Verts.
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