L’association des petites villes de France (APVF) veut faire démentir l’inquiétant adage qui dit que rien ne pousse au pied des grands arbres. Ses membres qui se réunissent les 21 et 22 septembre à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) sur le thème « il est venu le temps des collectivités à taille humaine » insisteront sur la nécessité de préserver un écosystème présent autour des métropoles, qu’ils sentent menacé. « Les métropoles captent l’essentiel de l’attractivité et de la richesse économique actuellement lance André Robert, délégué général de l’APVF. « Il faut désormais prévoir des dispositifs concrets de solidarité pour diffuser cette richesse sur tout leur territoire d’influence. »
Preuve concrète de solidarité territoriale
Lors de la campagne présidentielle, l’APVF avait émis l’idée du 1 % métropole qui consistait à flécher 1 % des recettes fiscales de ces collectivités vers les petites villes. Cette proposition décriée par les grandes villes n’a pas eu encore d’échos dans les faits. Mais l’association espère avoir une oreille attentive du Premier ministre Edouard Philippe, dont la venue est attendue pour l’ouverture officielle prévue le 21 septembre : « j’espère qu’il donnera ainsi un signe d’attachement à la cohésion des territoires » glisse André Robert.
Il ne sera pas question uniquement de résistance vis-à-vis des grandes collectivités, mais également de résilience. Face à « l’urgence de se préoccuper des souffrances, de la paupérisation, de la restructuration des services publics et de l’état des finances des petites et moyennes villes », l’APVF veut montrer que ces territoires ont encore un avenir qui se dessine notamment à travers leurs initiatives.
« Il ne faudrait pas oublier que dans ces strates résident plus de la moitié des Français dont le vote de plus en plus protestataire et populiste doit être pris en compte », conclu André Robert. Un bon rappel à quelques jours des élections sénatoriales qui mobilisent des élus issus de ces votes…
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