A l’occasion de deux auditions les 13 et 27 janvier, les députés membres de la commission des finances ont tenté tant bien que mal de saisir où en étaient les deux structures héritées de la chute de Dexia.
Le moins que l’on puisse dire est qu’à l’issue de ces deux exposés autant techniques que complexes, ils n’ont guère été rassurés. « Le vrai risque global sur les finances publiques doit être élucidé », a convenu en fin de séance Jean-Louis Gagnaire, député (PS) de la Loire.
Toujours un risque
Il aura fallu toute la pertinence des questions de Valérie Rabault (PS), rompue aux techniques bancaires, pour taper là où cela fait mal. « Quel est le risque de perdre les 4 milliards d’euros de recapitalisation apportés par la France à Dexia SA ? », a demandé la député du Tarn-et-Garonne à Robert de Metz et Karel de Boeck, respectivement président du conseil d’administration de Dexia SA et administrateur délégué et président du comité de direction.
Si le premier le considère faible voire inexistant, le second ne nie pas qu’il existe, mais « il est pire pour les Belges qui en portent plus de la moitié ».
La réponse de la Sfil concernant son exposition aux risques reste encore plus obscure. A la question de savoir en quoi consistent les opérations de désensibilisation, Philippe Mills, PDG de la structure qui a hérité de l’encours le plus toxique de Dexia, a expliqué que « le contrat initial était transformé sur le reste de sa durée de vie en prêt à taux fixe », mais que son débouclage ...
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