Lundi 4 novembre au matin, des tags racistes et des croix gammées tracés à la peinture noire ont été découverts sur les murs de deux mosquées bisontines, la mosquée Souna et la mosquée Al-Fath, dans les quartiers de Saint-Claude et de Planoise. Ces actes « inqualifiables », selon Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon, se répètent : en février, une étoile de David avait déjà été taguée sur les mêmes mosquées et fin août, des sigles explicites (sigle SS, croix celtique et rune d’Odal) étaient apparus sur le mur d’enceinte de la mosquée Souna. Les auteurs des faits n’ont vraisemblablement pas été identifiés, une enquête est en cours.
Dialogue inter religion – « Nous avons toujours développé le vivre-ensemble à Besançon, il existe un dialogue fort entre les différentes communautés, les gens se parlent. Il y a un vrai décalage entre ce dialogue et les auteurs de ces actes, des personnes qui attisent les haines », constate le maire. Candidat à un troisième mandat, il envisage aujourd’hui, s’il est réélu, d’organiser « une grande réunion pour renforcer encore le dialogue interreligion, pour que chacun puisse exprimer sa foi et ses différences ».
Prévenir la récidive – Ni armée ni formée pour faire face à de tels actes de délinquance, la police municipale est incitée par la collectivité à collaborer étroitement avec la police nationale pour prévenir toute récidive. Le 4 novembre au matin, Jean-Louis Fousseret et Stéphane Fratacci, le préfet du Doubs, s’étaient rendus sur les lieux et ont organisé ensemble, le 12 novembre, une réunion en préfecture à laquelle assistaient police nationale, gendarmerie et représentants des lieux de culte (catholique, protestant, orthodoxe, musulman et juif) de Besançon.
« Cette réunion a permis de réaffirmer l’attention portée par l’Etat et la ville, dans le cadre de la laïcité, au respect des sites et des libertés de culte », indiquait la préfecture dans un communiqué de presse à l’issue de la rencontre. « Le dialogue était serein, sans aucune animosité. Nous avons évoqué des moyens de protection renforcés », rapporte le maire. Une nouvelle rencontre, avec les mêmes interlocuteurs, sera organisée dans la première quinzaine de décembre.
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