Contrainte d’accueillir une centaine de familles Roms, expulsées d’autres communes, Aix-les-Bains déplore que son aire de grand passage ne soit pas équipée pour les recevoir convenablement. «Cette situation nous a été imposée par les forces de l’ordre. Or nous ne pouvons assurer que le minimum : la fourniture d’eau potable et la collecte des ordures à l’entrée du terrain», assure l’agglomération. Les élus ont dû faire appel en urgence à la Banque alimentaire.
«Ces familles qui manquent de tout, même de nourriture, ne devraient pas être contraintes de s’entasser sur un terrain qui n’est absolument pas conçu pour eux. Leur situation relève de l’humanitaire», dénonce Fernand Delage, chef de file du mouvement des gens du voyage Laïque.
Ce responsable tsigane précise que l’aire de grand passage répond aux besoins de groupes disposant de caravanes équipées pour la vie nomade et organisés autour de responsables capables de gérer l’organisation interne du campement. «Nos frères Roms migrants n’ont pas l’expérience de notre mode de vie, ajoute-t-il. Ce sont des familles indépendantes les unes des autres qui cohabitent ensemble par obligation et utilisent des caravanes délabrées, faute de mieux. Ce sont des citoyens européens qui subissent dans leurs pays des discriminations et ne qui ne doivent pas être abandonnés, chez nous, dans des conditions de vie déplorables».
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