La tension qui caractérise les débats autour du déploiement des EnR, et en particulier de l’éolien, reflète-t-elle fidèlement la réalité d’un pays coupé en deux « factions » ? Il est permis d’en douter à la lecture des résultats de l’étude Les Français et les énergies renouvelables, menée par l’Ifop et ENGIE(1). 84 % des Français affirment en effet avoir une bonne image de ces alternatives vertes pour la production d’électricité. Et plus d’un sur deux encourage leur développement dans le cadre d’une stratégie de mix énergétique associant EnR et nucléaire. Mieux : l’hostilité aux énergies renouvelables rassemble seulement 2 % des citoyens. Le contexte général est donc propice à la poursuite des déploiements des EnR, y compris pour les solutions présentées comme les plus discutées, comme l’éolien terrestre qui recueille 78 % d’opinions positives, au même niveau que l’éolien en mer.
Une bouffée d’air frais pour l’économie
Le terreau est fertile. Il convient de bien le cultiver. Bonne nouvelle : les Français ont parfaitement identifié les atouts des énergies renouvelables, à la fois en termes de production d’électricité verte, mais aussi comme catalyseur des écosystèmes économiques locaux. 77 % d’entre eux citent d’ailleurs la création d’emplois pérennes comme bénéfice majeur des EnR (installation, exploitation et maintenance des infrastructures). Une dynamique positive avec d’importantes répercussions sur les autres activités (hôtellerie et restauration, commerces de proximité, services aux entreprises…) qui vient renforcer la vitalité des communes. Les retombées fiscales (taxe professionnelle, imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), CFE…) permettent d’autre part aux collectivités de financer des équipements, d’améliorer les services publics ou de réduire la pression fiscale sur les habitants. Pour de nombreuses petites communes, ces ressources représentent une bouffée d’oxygène budgétaire. Autre effet collatéral : les EnR, et notamment l’éolien, peuvent s’inscrire dans une stratégie d’attractivité territoriale. Les entreprises, de plus en plus sensibles à leur empreinte carbone, recherchent des territoires engagés dans la transition énergétique. Disposer d’infrastructures d’énergie renouvelable peut ainsi constituer un argument d’attractivité pour l’implantation d’activités économiques nouvelles.
Quand la réalité dépasse les préjugés
Pragmatiques et conscients des impératifs de développement durable et de la nécessité d’une indépendance énergétique nationale, les Français adhèrent donc globalement aux EnR. C’est au moment du lancement de projets, en particulier d’éoliennes, que le bât blesse : les craintes de nuisances – paysagères, sonores, voire environnementales vis-à-vis de la faune peuvent alors susciter des levées de boucliers. Il serait vain de nier que ces installations modifient la physionomie des territoires. Mais il convient aussi de dépasser les nombreux a priori, nourris par la méconnaissance du sujet, la diffusion d’informations parcellaires et certaines positions idéologiques. Une des conclusions de l’étude Ifop met en lumière le poids de
la désinformation : les riverains d’installations d’EnR ont une meilleure image des énergies renouvelables que l’ensemble de la population française. Mieux informés sur le fonctionnement des infrastructures et bénéficiant d’un retour d’expérience, ils sont plus prompts à relativiser des nuisances. Comme n’importe quelle autre infrastructure, les éoliennes finissent par s’intégrer aux paysages où elles incarnent – il est essentiel de le rappeler – les valeurs de durabilité, souveraineté et de responsabilité environnementale revendiquées par nos sociétés. Rappelons aussi que les 1ers démantèlements complets des parcs éoliens les plus anciens ont commencé, démontrant bien la réversibilité des installations et la maîtrise de leur recyclage. L’acceptabilité ne se gagne donc pas de facto au sein de l’opinion publique pourtant majoritairement acquise aux principes des EnR. Elle se construit en concertation avec les populations locales, en les informant de manière transparente sur les bénéfices et les inconvénients, et en leur apportant les preuves du bien-fondé d’un projet éolien. Ces conclusions tirées de l’étude Ifop résonnent avec la démarche adoptée par ENGIE Green dans son accompagnement des territoires : permanences publiques de présentation de projets, information complète et personnalisée auprès de tous les citoyens, diffusion de témoignages de riverains de sites et continuité de la relation avec les habitants pendant toute la durée d’exploitation du parc. Pour l’opérateur historique des EnR – rien ne peut aboutir sans impliquer la collectivité au sens le plus large, et ce dès la genèse d’un projet. Les collectivités ne sont en effet pas de simples réceptacles de parcs conçus ailleurs, mais de véritables partenaires associés à la définition des objectifs et des modalités de mise en œuvre. Cette méthode baptisée TED pour transition énergétique durable prend la forme d’un pack d’engagement pour lequel ENGIE Green s’oblige et qui s’articule autour de 3 axes : territoire, nature et climat L’acceptation des éoliennes ne relève ni du hasard ni de la fatalité, mais d’une démarche méthodique qui combine expertise technique, connaissance territoriale et dialogue continu avec les acteurs locaux. L’expérience démontre que les craintes initiales peuvent se transformer en adhésion durable lorsque les projets sont conçus et menés avec méthode et transparence. Dans cette perspective, l’accompagnement d’acteurs expérimentés, comme ENGIE, constitue un facteur clé de succès pour une transition énergétique partagée et bénéfique pour tous les territoires.
1Étude menée auprès de 12 029 Français représentatifs de la population française, 2025.
