Devant des dĂ©cideurs de l’industrie Ă©nergĂ©tique europĂ©enne, le secrĂ©taire d’Etat aux affaires europĂ©ennes, Jean-Pierre Jouyet, a appelĂ©, le 28 mars, Ă assurer la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de l’Union europĂ©enne (UE), avant de revenir sur la vision française du paquet Ă©nergie-climat.
Jean-Pierre Jouyet veut faire de la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement Ă©nergĂ©tique l’un des grands axes de la prĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne. Selon lui, « durant notre prĂ©sidence, nous devons nous poser des questions indispensables » :
– Que signifie la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement ?
– Comment l’assurer ?
– Qu’en est-il du stockage ?
– Comment promouvoir un plus haut niveau de sĂ»retĂ© en matière nuclĂ©aire ?
Le secrĂ©taire aux Affaires europĂ©ennes a rappelĂ© que le gouvernement avait demandĂ© Ă  Claude Mandil de mener des travaux sur la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement Ă©nergĂ©tique. Ancien directeur de l’Institut français du pĂ©trole, Claude Mandil fut directeur exĂ©cutif de l’Agence internationale de l’Ă©nergie jusqu’en septembre 2007.
La veille, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Ă©nergie et des matières premières (DGEMP – Medad), Pierre-Franck Chevet, avait arguĂ© que l’une des ambitions de la prĂ©sidence serait de faire avancer les travaux sur la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire et l’acceptabilitĂ© sociale.
La prĂ©sidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, avait, de son cĂ´tĂ©, appelĂ© Ă  multiplier les dĂ©bats dans l’opinion publique sur ce sujet.
Jean-Pierre Jouyet a Ă©galement affirmĂ© l’importance des enjeux Ă©nergĂ©tiques en les plaçant sur le mĂŞme plan que la lutte contre le changement climatique ou la problĂ©matique de l’eau.
Avant de terminer son discours, le secrĂ©taire d’Etat aux Affaires europĂ©ennes pouvait difficilement Ă©viter d’aborder les craintes suscitĂ©es par le « paquet Ă©nergie-climat » chez les industriels de l’Ă©nergie. Il a indiquĂ© que la France souhaitait que les objectifs fixĂ©s par la Commission europĂ©enne soient contraignants, et non seulement indicatifs. « Il ne faut pas dĂ©tricoter ce paquet », a-t-il averti, avant de prĂ©ciser: « Les secteurs Ă  haute intensitĂ© Ă©nergĂ©tique ne doivent pas ĂŞtre dĂ©savantagĂ©s par rapport Ă  leurs concurrents situĂ©s hors de l’UE. » 
Dans les conclusions du Conseil europĂ©en des 13 et 14 mars, les Vingt-Sept ont reconnu, sous la pression de la chancelière allemande Angela Merkel, que « le risque de fuite de carbone constitue dans certains secteurs, tels que les industries Ă  haute intensitĂ© Ă©nergĂ©tique, qui sont particulièrement exposĂ©es Ă  la concurrence internationale, un problème qu’il faudra analyser et s’employer Ă  rĂ©soudre d’urgence dans le cadre de la nouvelle directive concernant le système communautaire d’Ă©change de quotas d’Ă©missions (SCEQE) ».
Rejetant, fin janvier, la taxe carbone suggĂ©rĂ© par le Grenelle de l’environnement, la Commission avait estimĂ© que d’ici trois ans, « un dispositif efficace de pĂ©rĂ©quation des Ă©missions de carbone visant Ă  neutraliser tout effet de distorsion imputable aux importations » pourrait ĂŞtre envisagĂ©.
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