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Cet article vous est proposé par ALCOME

Changer le geste, inciter le citoyen : les villes à l’assaut des mégots de cigarettes

Publié le 12/06/2025 • Par Auteur partenaire • dans : Contenu partenaire

Visuel ALCOME ART2
D.R.
Invisible individuellement, omniprésent quand il s’accumule, le mégot s’est imposé comme un symbole de l’incivilité ordinaire. Pour tenter d’en réduire l’impact, six villes ont testé des solutions simples et peu coûteuses fondées sur les « nudges », des dispositifs signalétiques pour inciter au changement de comportement. Une démarche qui ne résout pas tout, mais change déjà quelque chose.

Il y a des pollutions inévitables, visibles ou bruyantes, et puis il y a les autres. Celles qui s’accumulent sans faire de bruit, presque discrètes, et qui finissent par s’incruster dans le paysage urbain. Le mégot de cigarette fait partie de cette catégorie de déchets très présente, et pourtant tristement banale. Collé au trottoir, coincé dans une grille, flottant dans un caniveau… À Paris, on parle 4 à 5 millions de mégots de cigarettes jetés chaque jour dans les rues, soit près de 2 milliards par an. Sans oublier 10 millions d’euros de dépenses annuelles pour y faire face. Et ailleurs, la situation n’est pas plus reluisante.

Face à cette banalité du geste – jeter machinalement sa cigarette au sol – les collectivités se sentent souvent démunies. Nettoyer, sanctionner, éduquer : aucune méthode ne semble totalement satisfaisante. C’est dans ce contexte que la loi AGEC a donné naissance à une nouvelle filière REP (Responsabilité élargie du producteur) pour les mégots. Et avec elle, à un acteur inédit : Alcome, éco-organisme chargé de faire appliquer le principe du pollueur-payeur.

« Les collectivités sont très convaincues par la mise en place de nudges pour inciter à mieux jeter les mégots car ça ne coûte pas très cher, ça donne de la visibilité aux équipes propreté, et ça montre que la ville est dans une démarche positive», explique Pierre-Etienne Delfly, responsable communication d’Alcome. Grâce à un barème annuel versé aux communes selon leur profil (rurales, denses, touristiques…), les fabricants financent désormais une partie des efforts locaux.

Mais Alcome ne s’est pas arrêté à la compensation financière. En 2023, l’éco-organisme a lancé un appel à projets auprès de six villes volontaires : Tours, Dieppe, Landerneau, Bourg-en-Bresse, Massy et Strasbourg. L’enjeu ? Tester des « nudges », c’est-à-dire des dispositifs variés qui réorientent les comportements pour tenter de modifier le geste au moment précis où le fumeur écrase sa cigarette. Pas de mobilier massif, pas d’effet gadget, mais des marquages, des pictogrammes, des cendriers accrochés aux corbeilles : du concret !

Le coup d’œil avant le bon geste

Pour changer un comportement, la répression n’est pas toujours le meilleur premier réflexe. Parfois, il suffit d’un détail visuel. Lors de l’expérimentation menée dans les six villes partenaires, des observateurs suivaient un indicateur simple : la distance entre les fumeurs et les dispositifs de collecte au moment où la cigarette s’éteint. L’hypothèse semblait évidente : plus un cendrier est proche, plus il sera utilisé. Mais la réalité s’est révélée plus nuancée.

Même à quelques pas d’un cendrier, certains jettent encore leur mégot au sol. Par peur qu’il soit encore chaud, par automatisme voire par indifférence. « On ne règle pas le problème uniquement en installant des cendriers. Ce qu’on vise, c’est un changement de comportement plus fin », souligne Pierre-Etienne Delfly, d’Alcome. C’est ici que les nudges trouvent leur rôle.

Dans les rues de Massy ou de Landerneau, ces petits coups de pouce ont pris des formes variées : marquages au sol, pictogrammes sur corbeilles, éteignoirs ajoutés. On les appelle nudges « augmentés », car ils enrichissent l’existant. Ce sont eux qui produisent les effets les plus marqués, en rendant le bon geste plus facile à accomplir, presque évident.

On tire toutefois deux conclusions : ils n’agissent pas sur les irréductibles, et ne sont pas nécessaires pour les plus civiques. Mais entre les deux, une majorité silencieuse a réagi, permettant de concrètement réduire les mégots jetés au sol. Autre conclusion : parfois, il suffit d’un simple coup de pouce pour modifier un vieux réflexe.

Des villes qui expérimentent, mais ne lâchent pas

À Strasbourg, l’objectif est de réduire de 35% la présence de mégots jetés sur les voies publiques d’ici 2027. « Le déploiement des actions se poursuit plus que jamais en 2025. Nous avons déjà constaté une forte diminution des jets de mégots dans les lieux dits statiques, même si l’impact est moins fort sur les lieux de passage », analyse Justine Mahé, cheffe de service propreté de la ville de Strasbourg.

À Paris, 400 000 cendriers de poche ont été distribués, dans le cadre d’une stratégie plus large mêlant sensibilisation, équipement, et verbalisation en dernier recours. Cette opération s’accompagne d’une vague d’enquêtes testant deux messages : l’un neutre, l’autre reposant sur les normes sociales. Objectif : évaluer la réaction des fumeurs face aux messages qui les incitent à adopter le bon geste, et franchir ainsi une nouvelle étape dans le changement de comportement.

Car les nudges ne sont qu’un outil parmi d’autres. « Il faut tout actionner : informer les habitants, former les employés, accompagner le changement, et sanctionner ceux qui persistent », résume Pierre-Etienne Delfly. Les résultats le confirment : une partie des fumeurs change de comportement, une autre non. Ce n’est pas parfait, mais c’est déjà beaucoup.

Dans cette lutte de proximité, la bonne stratégie est ainsi celle du millefeuille : additionner les gestes, les signaux et les attentions. Et continuer à tester, patiemment, ce qui rapproche le mégot du bon endroit.

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