« Le concept de la méthanisation est un procédé biologique naturel, explique Edouard Serre, directeur du développement des activités biogaz de TotalEnergies en France. Il repose sur la dégradation de matières organiques, végétales ou animales, en l’absence d’oxygène. » Les premières unités de biogaz remontent au 19e siècle. Les Anglais l’utilisaient alors pour alimenter les lampadaires des villes.
Sur le plan technique, les processus consistent à capter puis épurer le biogaz issu de la fermentation des déchets organiques pour produire du biométhane. Si le biogaz en lui-même peut être utilisé pour la production d’électricité ou de chaleur, cette dernière molécule de biométhane se révèle identique à celle présente dans le réseau de gaz naturel, qui alimente les gazinières par exemple.
Des sites en Aquitaine, Bretagne, Hauts-de-France, Grand Est…
En France, 731 sites de méthanisation sont référencés à ce jour. La production atteignant 11,5 TWh. Les installations sont principalement localisées dans les régions abritant des bassins agricoles et des centres urbains, qui sont en effet propices à alimenter les méthaniseurs en biomasse, tout en étant situées à proximité d’un réseau de gaz.
À terme, l’objectif fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est d’atteindre une production de 44 TWh de biométhane afin de contribuer aux ambitions de décarbonation des territoires.
Les méthaniseurs territoriaux dans l’ère du temps
Au cœur de cet objectif, les territoires occupent une place centrale. Une vision partagée par TotalEnergies qui pense et coconstruit chacun de ses projets de méthanisation sur mesure avec ses partenaires agricoles, ou le secteur agro-alimentaire, mais aussi les collectivités et plus généralement toutes les parties prenantes concernées. En France, la Compagnie exploite 8 unités de méthanisation produisant du biométhane, injecté dans le réseau gazier, et 8 unités de production de biogaz fournissant de l’électricité et de la chaleur, via la cogénération. La capacité installée totale de ces unités atteinte 800 GWh/an, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de gaz de près de 160 000 habitants. Un parc d’installations territoriales qui permet l’économie, chaque année, de 160 000 tonnes de CO2 mais aussi de quelques 27 000 tonnes d’engrais chimiques.
L’atout du digestat
« Les méthaniseurs présentent l’avantage de contribuer à décarboner le mix gazier, de valoriser des quantités importantes de déchets, mais aussi de produire du digestat, un biofertilisant qui se substitue aux engrais minéraux », résume Edouard Serre. Riche en azote, en potasse et en phosphore, ce dernier contribue à structurer la terre des champs tout en éliminant les odeurs du fumier.
À l’usage, les unités de biométhane favorisent une boucle circulaire, remarque encore Edouard Serre. La matière organique étant collectée sur le territoire, puis traitée afin de produire une énergie renouvelable locale et du digestat, avant un retour au champ.
Démystifier la méthanisation
La méthanisation constitue une opportunité pour les territoires engagés dans le développement des énergies renouvelables, et soumis à la loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour une Économie Solidaire) imposant notamment le tri des déchets à la source et la valorisation de la matière organique.
Aux côtés des acteurs du territoire, les équipes de TotalEnergies apportent leurs lots de compétences techniques et éclairent sur la démarche circulaire entourant cette production d’énergie. « De la conception à l’exploitation jusqu’à la commercialisation des molécules de biométhane, nous sommes un acteur intégré à l’ensemble de la chaine de valeur de la méthanisation. Nous répondons ainsi à des besoins locaux en développant des projets pour les territoires menés avec les territoires », souligne Edouard Serre. Un engagement qui se traduira par la mise en service dans les Landes, cet automne, d’une unité de méthanisation dont le digestat produit sera utilisable en Agriculture Biologique, une première pour TotalEnergies en France.
Contenu proposé par TotalEnergies