Face à la grogne des banquiers, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a décidé de leur accorder une rémunération plus élevée pour la collecte du livret A, qui sera fixé à 0,6% des sommes déposées (au lieu de 0,4%).
Produit d’épargne défiscalisé à taux réglementé (3,50%), le livret A est commercialisé par les Caisses d’épargne, la Banque postale et le Crédit mutuel (pour le livret bleu), qui touchent pour sa collecte un taux moyen de 1,12%.
Sur demande de la Commission européenne, le gouvernement a annoncé la généralisation de sa distribution à toutes les banques au 1er janvier 2009. En baissant le taux de rémunération des banques à 0,4%, le gouvernement comptait faire une économie de 1 milliard d’euros en faveur du logement social. La Caisse des dépôts centralise et utilise en effet les fonds du livret A pour des prêts avantageux et à long terme aux organismes HLM. Plus le taux de commissionnement des banques est élevé, plus les organismes HLM paient des intérêt élevés sur leurs emprunts.
« 0,6%, c’est un taux raisonnable pour inciter les banques à distribuer le livret A et intéressant pour améliorer le financement du logement social », estime Christine Lagarde.
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