D’ici 2012, la Picardie pourrait voir partir plus de 3 200 militaires et personnels civils. Au total, trois régiments seraient concernés : le 41ème régiment de transmission de Senlis (60), le régiment de Marche du Tchad à Noyon (60) et le 1er régiment d’infanterie de marine de Laon-Couvron (02).
L’annonce de ce redéploiement a provoqué de vives réactions chez les élus locaux. À commencer par Patrick Deguise, nouveau maire de Noyon, qui nourrit déjà quelques espoirs de requalification par l’Etat du site du régiment de marche du Tchad, «la municipalité sera très vigilante sur la question de la réhabilitation de ce quartier, pour lequel il existe des projets entre les ministères de la Défense et de l’Intérieur».
Pour François-Michel Gonnot, député (UMP) de la circonscription Compiègne-Nord, rien n’est définitif. Une bataille pour la requalification du site du régiment noyonnais est par conséquent, prématurée : «Il faut que nous soyons tous mobilisés pour garder le RMT, qui représente 20% des richesses du Noyonnais», a déclaré l’élu.
De son côté, le nouveau maire de Senlis, Jean-Christophe Canter, ne s’avoue pas vaincu. Ce dernier estime en effet que le document de travail dévoilé dans la presse il y a quelques jours n’est qu’une «hypothèse de travail émise par certains cercles dont la mission est de réfléchir à la réorganisation des armées. En tout cas, aucune décision officielle n’est prise».
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