Après la réélection du sénateur maire UMP Jean-Paul Alduy, contestée par l’opposition devant le tribunal administratif), la ville de Perpignan a adopté son budget primitif 2008 le 11 avril, juste avant la date limite du 15 avril. Une somme de 312,8 millions d’euros a été approuvée, dont 72,6 millions de «restes à réaliser» et de résultat antérieur (excédent de la section de fonctionnement de 23,5 millions en 2007).
La section de fonctionnement s’élève à 165,5 millions, dont 83,9 millions consacrés aux charges de personnel. Celle d’investissement affiche 74,7 millions de crédits nouveaux et presque autant de report, pour un investissement total de 147,3 millions.
Les priorités restent le programme de rénovation urbaine (PNRU), dans lequel sont investis 10,5 millions, le foncier, qui accapare 5,9 millions, les 5,4 millions pour l’équipement urbain ou les 3,3 millions de la politique de l’habitat.
Les objectifs du PNRU ont été fixés en 2008 à 121 démolitions et 90 reconstructions. La ville reconduit aussi l’opération d’amélioration de l’habitat (OPAH) et prévoit la rénovation de 1.350 logements sur 2008-2013.
Ces efforts s’expliquent aussi par la forte poussée démographique : avec 115.000 habitants au 1er juillet 2005 selon l’Insee, Perpignan voit sa population progresser de 10,94 % en cinq ans. La ville estime le nombre de Perpignanais à 120.000 en 2008.
La fiscalité apporte 98,6 millions de recettes, complétées par 41,3 millions de dotations et participations. Les taux des taxes n’ont pas été touchés depuis 2003 : le foncier bâti est à 24,4%, la taxe d’habitation à 16,68%. Enfin, la ville prévoit 33,2 millions d’euros en 2008 pour l’annuité de la dette (2 000 euros par habitant), dont 17,2 millions de remboursement du capital.
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